Qui a inventé le Pop Art ? Et non, ce n'est pas Andy Warhol

Découvrez les secrets du mouvement Pop Art, audacieux et coloré, de Warhol à Lichtenstein.

Qui aurait cru qu'une boîte de soupe au poulet Campbell ferait partie de la collection de l'un des musées d'art les plus célèbres du monde ? C'est exactement ce que l'artiste pop Andy Warhol avait l'intention de réaliser en prenant des images de la culture quotidienne et populaire et en les élevant au rang d'œuvres d'art.

Le pop art reste l'un des courants les plus reconnaissables de l'art moderne de notre époque. Inspiré par la culture commerciale et populaire, ce mouvement s'est inspiré des célébrités, des bandes dessinées, des films et des produits de tous les jours pour redéfinir notre concept des beaux-arts et initier ce que l'on ne peut que décrire comme une véritable révolution artistique.

Mais savez-vous comment il a réellement commencé ? Connaissez-vous l'inspiration qui le sous-tend ?

Découvrez tout ce que vous devez savoir dans cette vidéo.

Les fondateurs du pop art

"Populaire, transitoire, remplaçable, peu coûteux, produit en masse, jeune, spirituel, sexy, gadget, glamour et gros business". C'est ainsi que l'artiste Richard Hamilton a décrit le pop art, nous donnant la première définition de ce mouvement en 1957. Hamilton faisait partie d'un collectif d'artistes, d'écrivains et de critiques appelé l'Independent Group, qui a commencé à se réunir à l'Institute of Contemporary Arts de Londres en 1952.

Ce groupe profitait de ces réunions pour discuter et contester les formes traditionnelles des beaux-arts, comme l'expressionnisme abstrait, qu'il considérait comme prétentieux et élitiste. Ils visaient également à rendre l'art plus inclusif de la culture populaire. Ils ne le savaient pas à l'époque, mais ils allaient finir par jeter les bases d'un grand nombre des idées fondamentales du pop art ; ils seront finalement reconnus comme les précurseurs de ce mouvement.

"Populaire, transitoire, remplaçable, peu coûteux, produit en masse, jeune, spirituel, sexy, gadget, glamour et gros business", Richard Hamilton (1957).

Obsession pour les bandes dessinées

Roy Lichtenstein est peut-être l'un des noms les plus célèbres du pop art, mais son inspiration provenait d'une source inhabituelle : les bandes dessinées. Il suffit de regarder des pièces comme Whaam ! et Drowning Girl pour identifier les techniques qu'il a empruntées au monde de la bande dessinée, notamment les points Ben-Day (une technique d'impression commerciale qui permet aux artistes de créer des tons et des ombres), les bulles de dialogue et les contours épais. En "élevant" la bande dessinée populaire grâce à son style, Lichtenstein a mis l'industrie de l'art au défi de reconsidérer sa définition de l'art lui-même, l'une des plus grandes réussites de ce mouvement.

Répétition, répétition, répétition

Vous connaissez probablement les multiples visages de Marilyn Monroe, recréés à l'infini par les sérigraphies d'Andy Warhol, mais quelle était la raison de cette répétition ? Pourquoi ne pas créer une seule pièce unique comme d'autres artistes ? La réponse se trouve peut-être dans la culture extrêmement consumériste de son époque.

La période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale a entraîné un changement radical dans la manière de produire les biens de consommation : les choses pouvaient désormais être fabriquées plus rapidement, moins cher et plus efficacement. Puis vint le boom économique des années 1960, qui a entraîné une augmentation marquée du consumérisme et de la production de masse. Inspiré par les images de la culture populaire et des biens de consommation courante, Warhol a commencé à imprimer ces mêmes images à plusieurs reprises. En "produisant en masse" ses propres œuvres, Warhol a simultanément célébré et critiqué cette transition vers une société de consommation, tout en remettant en question l'importance de l'authenticité et de l'originalité, tant appréciées par les peintres expressionnistes abstraits qui l'ont précédé.

Un monde d'hommes ?

Les noms les plus célèbres du pop art sont généralement masculins, mais cela ne signifie pas qu'il n'y avait pas de nombreuses femmes artistes talentueuses qui cherchaient à se faire remarquer. Pauline Boty et Evelyne Axell ne sont que deux exemples de femmes qui se sont tournées vers le Pop Art pour explorer les thèmes de la sexualité et du désir féminins dans leurs œuvres.

Certaines de ces femmes avaient des antécédents très inhabituels, comme Corita Kent, une religieuse qui a été tellement inspirée par l'œuvre de Warhol qu'elle a commencé à créer ses propres œuvres de pop art pour les utiliser comme outils d'activisme politique et social. Cependant, il n'était pas facile pour les femmes artistes de se distinguer et elles devaient travailler très dur pour être reconnues. Yayoi Kusama, connue pour ses pois et ses installations infinies, a été accusée de plagiat par Warhol lui-même, qui est allé jusqu'à couvrir toutes les fenêtres de son studio new-yorkais pour éviter d'être espionné et de se faire voler ses idées.

Le prix de la gloire

Nous savons tous que les œuvres des plus grands noms du monde de l'art peuvent atteindre des prix très élevés dans les salles des ventes, et Warhol ne fait pas exception. Mais savez-vous quelle est son œuvre la plus chère ?

Étonnamment, ce n'est pas Turquoise Marilyn (80 millions de dollars en 2007) ou 8 Elvis (100 millions de dollars en 2008), mais Silver Car Crash, qui montre les terribles conséquences d'un accident de la route. Cette œuvre a atteint la somme impressionnante de 105,4 millions de dollars lors d'une vente aux enchères chez Sotheby's, et son acheteur reste un mystère à ce jour !

Si vous connaissez d'autres faits amusants sur le pop art, dites-le nous dans les commentaires ci-dessous ! Et si vous souhaitez en savoir plus sur les mêmes techniques de sérigraphie que celles utilisées par les artistes pop pour créer leurs œuvres, consultez ce cours : Sérigraphie sur papier, enseigné par Barba.

Vous aimerez aussi :

- 20 Références du cinéma au monde de l'art
- Les 5 œuvres d’aquarelles les plus chères au monde