Mylène Le Cavalier

Femme de plein air, de nature, de lac et de montagne. Le travail manuel m’a toujours procuré beaucoup d’épanouissement, de calme et de gratitude. Ayant vécu 22 ans dans une grande maison familiale de campagne, mes enfants étant partis étudier en ville, j’ai vendu cette propriété qui m’était si chère. Au printemps, à mon grand désarroi, je suis tombée sur une scène bouleversante. Notre saule quinquagénaire qui honorait la cour par sa digne prestance, jonchait pitoyablement le sol. Le nouveau propriétaire a décidé d’abattre ce bienveillant ami qui avait été le témoin de l’enfance heureuse de mes enfants; de leur baptême jusqu’à leur départ. Lui qui les avait allègrement laissé grimper, leur avait offert un support à balançoire, à maison dans l’arbre, à rampe de ski, à carillons, à cabane pour les « noiseaux ». Lui qui nous permettait de trouver, sous son généreux ramage, un peu de fraîcheur les journées chaudes. Lui qui nous soutenait des mésanges, les carrouges, les colibris, les sarcelles, les bruants...afin que nous puissions bien les observer. Lui qui faisait chanter le vent à travers ses feuilles et rameaux.
Pour transformer cet acte malheureux en une aventure heureuse, j’ai décidé de transformer le bois du saule en des cuillères que j’aurai sculptées avec mes mains. C’est en parlant de mon projet à ma voisine que celle-ci m’a généreusement inscrite à ce cours offert par Mme Cortēs. Venant tout juste de me sortir d’une période très éprouvante de ma vie, c’est avec beaucoup de gratitude que j’entreprends cette formation.